22 novembre 2009
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16:06
J'ai eu hier soir la grande surprise de découvrir un film : "Il y a longtemps que je t'aime", dont voici un lien pour la bande-annonce.
http://www.dailymotion.com/video/x4obec_il-y-a-longtemps-que-je-taime_shortfilms
Film brillant de Philippe CLAUDEL, avec Kristin Scott Thomas et la lumineuse Elsa Zylberstein. Voyez ce film avant de lire la suite.
AVERTISSEMENT : cet article s'adresse à ceux qui ont vu le film, car je parle de faits qui ne se dévoilent quà la fin, et dont il serait dommage de perdre la saveur par une lecture trop précipitée.
Bien, vous l'avez vu? Poignant, n'est-ce pas?
Les questions qui sont posées à la fin font le quotidien des Soins Palliatifs.
"pourquoi ne nous as-tu rien dit?
- Et alors, qu'est-ce que ça aurait changé? Qu'est-ce que vous auriez fait, quand il hurlait de douleur?"
Cette histoire parle de l'euthanasie d'une mère sur son jeune fils, porteur d'une maladie héréditaire, des années d'emprisonnement qui s'ensuivent, et du silence qu'elle garde éternellement pour elle. Le film parle aussi de la lutte de sa soeur durant toutes ces années, puis à sa sortie de prison pour la ramener du coté de la vie, car la douleur est telle que plus rien ne l'atteint, ne la concerne.
" Le meurtre d'un enfant, c'est une prison dont on ne sort jamais."
Comment, une fois quelque chose de cet ordre vécu, on peut encore s'inscrire dans le monde des hommes. Si la justice faisait convenablement son travail, un idéal nous dit qu'il y a une issue possible. Crime, punition, réhabilitation. et le travail commence là : comment permettre à cette femme de se réhabiliter à ses propres yeux ? Comment donner un sens à sa vie, suite à son acte? Là où la vie se déroule selon les chemins les plus normaux, amour, enfantement, parentalité, et lorsque la maladie vie tout fausser, et la mort comme seule issue vient tout arrêter, qu'est-ce qu'on peut encore attendre de cette vie quin'a pas tenu sa promesse?
Oui, la question est grande, et la réponse n'existe pas. Tout est à construire, dans cette vie que tout a ravagé.
Mais dans ce film, il y a aussi ce médecin iranien qui a sur son bureau la photo de sa famille, périe sous les bombes. se frappant le coeur, il dit : " La guerre n'est pas si forte que ça, car ils sont toujours là..."
L'exemple que donne la soeur est simple : être, encore, là. Car pour elle, la vie ne s'est pas arrété, et elle se poursuit à la sortie de prison de sa soeur ainée. Et il faut continuer à vivre...
Sinon, en ce qui concerne l'accompagnement, il faut voir "Et après..." avec John Malkovich et Romain Duris.
http://www.dailymotion.com/video/x4obec_il-y-a-longtemps-que-je-taime_shortfilms
Film brillant de Philippe CLAUDEL, avec Kristin Scott Thomas et la lumineuse Elsa Zylberstein. Voyez ce film avant de lire la suite.
AVERTISSEMENT : cet article s'adresse à ceux qui ont vu le film, car je parle de faits qui ne se dévoilent quà la fin, et dont il serait dommage de perdre la saveur par une lecture trop précipitée.
Bien, vous l'avez vu? Poignant, n'est-ce pas?
Les questions qui sont posées à la fin font le quotidien des Soins Palliatifs.
"pourquoi ne nous as-tu rien dit?
- Et alors, qu'est-ce que ça aurait changé? Qu'est-ce que vous auriez fait, quand il hurlait de douleur?"
Cette histoire parle de l'euthanasie d'une mère sur son jeune fils, porteur d'une maladie héréditaire, des années d'emprisonnement qui s'ensuivent, et du silence qu'elle garde éternellement pour elle. Le film parle aussi de la lutte de sa soeur durant toutes ces années, puis à sa sortie de prison pour la ramener du coté de la vie, car la douleur est telle que plus rien ne l'atteint, ne la concerne.
" Le meurtre d'un enfant, c'est une prison dont on ne sort jamais."
Comment, une fois quelque chose de cet ordre vécu, on peut encore s'inscrire dans le monde des hommes. Si la justice faisait convenablement son travail, un idéal nous dit qu'il y a une issue possible. Crime, punition, réhabilitation. et le travail commence là : comment permettre à cette femme de se réhabiliter à ses propres yeux ? Comment donner un sens à sa vie, suite à son acte? Là où la vie se déroule selon les chemins les plus normaux, amour, enfantement, parentalité, et lorsque la maladie vie tout fausser, et la mort comme seule issue vient tout arrêter, qu'est-ce qu'on peut encore attendre de cette vie quin'a pas tenu sa promesse?
Oui, la question est grande, et la réponse n'existe pas. Tout est à construire, dans cette vie que tout a ravagé.
Mais dans ce film, il y a aussi ce médecin iranien qui a sur son bureau la photo de sa famille, périe sous les bombes. se frappant le coeur, il dit : " La guerre n'est pas si forte que ça, car ils sont toujours là..."
L'exemple que donne la soeur est simple : être, encore, là. Car pour elle, la vie ne s'est pas arrété, et elle se poursuit à la sortie de prison de sa soeur ainée. Et il faut continuer à vivre...
Sinon, en ce qui concerne l'accompagnement, il faut voir "Et après..." avec John Malkovich et Romain Duris.